
L'UVULO-PALATO-PHARYNGOPLASTIE
Le voile du palais est à la limite de la cavité buccale et de l’oropharynx. Trop souple ou trop lourd par infiltration graisseuse lors de prise de poids, particulièrement quand les muscles qui le constituent sont hypotoniques pendant le sommeil, il peut se laisser déformer comme un drapeau dans le vent et créer des bruits au passage de l‘air inspiré. L’infiltration graisseuse de la langue augmente son poids et participe au phénomène du ronflement. Les amygdales situées sur les côtés de l’oropharynx entre deux muscles du voile du palais, peuvent participer au phénomène vibratoire du ronflement lorsqu’elles sont proéminentes.
Dans quels cas faire pratiquer une uvulo-pharyngo-palatoplastie ?
​​
Avant de décider de pratiquer une uvulopharyngopalatoplastie, le médecin doit avoir éliminer ou traiter les autres causes de ronflement (nez) et un syndrome d’apnée du sommeil.
Les indications sont :
​
-
Ronflement gênant pour le patient lui-même.
-
Ronflement gênant pour le conjoint, ce qui peut induire des problèmes relationnels conséquents.

Comment se déroule l'intervention ?
​
La chirurgie a pour objectif de faire disparaitre le ronflement en rigidifiant le voile du palais et les parois latérales oropharyngées, les rendant moins déformables et vibratoires.
L’uvulo-palato-pharyngoplastie concerne donc tout ce qui peut contribuer aux vibrations et donc au ronflement lors du passage d’air inspirer dans l’oropharynx : la luette, le palais mou, les amygdales. Elle est réalisée en 45-60 minutes. La luette est coupée, les amygdales otées, les piliers antérieurs et postérieurs sectionnés, le palais mou impacté jusqu’au plan musculaire pour créer une cicatrice fibreuse.
Quelles sont les suites opératoires ?
Si l’intervention en elle-même est souvent simple, les suites opératoires peuvent être marquées par des difficultés transitoires, parfois importantes, qu’il convient de souligner. La plaie opératoire provoquée par l’ablation des amygdales met 10 à 15 jours pour cicatriser. Elle se recouvre d’un enduit blanchâtre, parfois malodorant, qui peut provoquer des douleurs importantes, amplifiées lors la déglutition. Elles deviennent alors comparables à celles d’une grosse angine.
La reprise de l’alimentation peut s’avérer difficile. Un traitement médical de la douleur est donc systématiquement proposé. Il doit être associé à la consommation d’aliments non épicés, froids ou tièdes, mixés ou hachés, qui facilitent la reprise alimentaire précoce. Le retour à la maison se fait le lendemain ou le surlendemain. Il peut exister de petits saignements par le nez ou des crachats teintés de sang dans les jours qui suivent. A distance de l’intervention peut apparaitre un saignement du site opératoire. Cette complication, rare mais potentiellement sévère, survient généralement dans les 8 à 14 jours qui suivent l’intervention.
