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Statue tenant les oreilles fermées

PROBLEME D'OREILLE

La prise en charge des problèmes d'oreille s'attaque aux problématiques fonctionnelle, infectieuse, et tumoraleLa chirurgie peut être proposée dans certain cas.

SURDITE

La surdité, ou l’hypoacousie, est une altération de l’acuité auditive. La personne malentendante éprouve des difficultés à percevoir les sons, on parle aussi de baisse de l’audition. Elle peut s’installer durablement ou de façon temporaire, être située dans une oreille ou les deux et peut survenir de façon brutale ou se développer progressivement. La perte de l’audition peut avoir des conséquences sur la santé physique de la personne atteinte : maux de têtes plus fréquents, troubles de l’équilibre, stress et fatigue, difficulté à se concentrer, honte, perte de confiance en soi, isolement et difficultés à communiquer.

Quelles sont les types de surdité et leurs origines ?

La partie de l’oreille qui est altérée permet de distinguer la surdité de transmission de la surdité de perception.

La surdité de transmission

La surdité de transmission atteint l’oreille moyenne et externe. Les signaux sonores atteignent l’oreille interne atténués et moins forts. Les causes les plus souvent recensées sont : 

  • Présence d’un bouchon de cérumen

  • Otite moyenne, aigüe ou chronique et otite externe

  • Anomalie congénitale

  • Perforation du tympan

  • Mastoïdite

  • Fracture du rocher

  • Otospongiose

​​

La surdité de perception

La surdité de perception atteint la partie interne de l’oreille. Le signal sonore qui est transformé en influx nerveux est mal interprété par le cerveau. Elle peut être provoquée par :

 

  • Une presbyacousie : vieillissement de l’oreille interne à partir de 60 ans. 

  • Une atteinte de l’organe de Corti : traumatisme sonore, pression auriculaire, otite, maladie de Menière, … 

  • Des troubles du nerf auditif causés par : une prise de médicaments ototoxiques comme la streptomycine, aspirine, … 

  • Des pathologies d’origines infectieuses : méningite, oreillons, … 

  • Une tumeur de l’oreille. 

  • Une cause génétique

Certaines personnes peuvent être atteintes d’une surdité mixte, l’oreille est alors affectée à la fois par des problèmes de transmission et de perception.​

oreille

BOUCHON DE CERUMEN

Le cérumen (parfois appelé cire d’oreille) est une matière grasse de couleur jaune à brune, d’aspect cireux qui est produit par les glandes sébacées et cérumineuses présentes dans la peau du conduit auditif externe. Il a pour fonctions de lubrifier et protéger le canal auditif externe ainsi que d’emprisonner les saletés qui s’y accumulent comme les cellules de peau morte, la poussière, des bactéries ou des poils.

Habituellement, le cérumen s’écoule naturellement vers l’extérieur de l’oreille. Parfois, il peut s’accumuler dans le conduit auditif et conduire à la formation d’un bouchon de cérumen qui peut obstruer le conduit au point de gêner l’audition, exercer une pression dans l'oreille voir des douleurs.

Les facteurs favorisant une accumulation de cérumen sont nombreux :

• âge avancé (l’atrophie des glandes cérumineuses peut entrainer la formation d’un cérumen plus sec et plus difficile à expulser par canal)

• conduit auditif externe anormalement étroit

• présence d’une grande quantité de poils dans le canal auditif

• port d’appareils auditifs ou de bouchons d’oreille

• présence d’une excroissance osseuse dans le canal auditif appelée ostéome

• utilisation de coton-tige pour nettoyer l’oreille

• production excessive de cérumen

• présence d’un corps étranger au niveau du conduit auditif

• environnements poussiéreux, notamment en milieu professionnel

• baignades fréquentes (le cérumen tend à gonfler au contact de l’eau)

​​

Un bouchon de cérumen ne doit être retiré que s’il est à l’origine de symptômes notamment d’une perte d’audition. Le bouchon peut être ramolli par des gouttes qui altèrent la composition du cérumen (cérumenolytiques). Ce traitement est appliqué durant 3 à 5 jours. 

Des lavages du conduit auditifs par de d’eau tiède au moyen d’une poire auriculaire ou d’un jet de douche peuvent aider.

Si ces traitements se révèlent inefficaces, un médecin ORL doit être contacté afin d’évacuer le bouchon de cérumen manuellement, sous contrôle d’un microscope, au moyen d’une aspiration et une instrumentation adaptée.​

Pour réduire l’accumulation de cérumen dans les oreilles et prévenir l’apparition des bouchons, il est utile de :

• se laver les oreilles délicatement une à deux fois par semaine en faisant pénétrer un peu d’eau eau tiède dans le conduit auditif avec un pommeau de douche

• nettoyer l’orifice externe du conduit auditif avec un mouchoir en papier humide et ne pas utiliser de coton-tige, car ils risquent d’enfoncer le cérumen, de blesser le tympan et de boucher complètement le conduit

nettoyage d'oreille

PRESBYACOUSIE

(baisse d'audition liée à l'âge)

La perte d’audition liée à l’âge est aussi appelée presbyacousie. C’est un processus de vieillissement normal qui touche les deux oreilles. Elle résulte de la dégénérescence des cellules de l’audition, situées dans l’oreille interne.

Ce processus débute dès l’âge de vingt ans et touche les fréquences aigues avant de s’étendre vers les fréquences conversationnelles. La gêne apparait habituellement autour de 65 ans, mais il existe une grande variabilité selon les personnes. Ainsi, l’âge de l’apparition des symptômes et leur intensité peut être modifié par l’existence de prédispositions génétiques, par la survenue de traumatismes sonores ou la présence de maladies comme le diabète ou les troubles cardio-vasculaires.

 

Comment traiter cette baisse de l’audition ?

 

Lorsque la baisse de l’audition provoque un retentissement sur la vie quotidienne, un appareillage auditif peut être proposé. Il améliore la qualité de vie par l’amplification des sons qu’il apporte et prévient les phénomènes d’isolement provoqués par les difficultés de compréhension.

Un examen auditif complet doit être réalisé en consultation par un spécialiste ORL. Cet examen permet de mesurer la perte auditive et d’orienter le patient vers un audioprothésiste lorsque qu’un appareillage est indiqué.

audiométrie

Peut-on prévenir cette baisse d’audition ?

 

Oui, il existe des règles de prévention qui permettent de lutter contre la détérioration auditive. Il est essentiel de protéger ses oreilles tout au long de sa vie, en limitant l’intensité sonore et la durée d’exposition aux bruits. Par le port de protections auditives lors de concerts ou de l’utilisation de perceuses et en évitant l’utilisation des casques audio  par exemple.​

protections auditives

TRAUMATISME SONORE

Provoqué par une exposition soudaine ou prolongée à des niveaux sonores trop élevés, le traumatisme sonore se caractérise par la destruction des cellules sensorielles de l'oreille interne. Une fois endommagées ces cellules, dites « ciliées », qui tapissent la cochlée, ne se régénèrent pas : certains sons ne sont plus traités et ne sont donc plus transmis au cerveau. En présence d'un son excessif parvenant jusqu'à l'oreille, ce dernier fait alors vibrer la membrane du tympan. Si l'oreille est à même de se protéger grâce à la contraction du muscle stapédien, il arrive que ce réflexe n'ait pas le temps de s'exécuter correctement, notamment lorsque le bruit se produit brutalement. En cas d'exposition brutale ou répétée à des niveaux sonores trop élevés, certains symptômes évocateurs peuvent apparaître :

  • perte auditive ;

  • maux de tête ;

  • acouphènes (bourdonnements, sifflements) ;

  • vertiges ;

  • distorsions sonores ;

  • douleurs à l'oreille ;

  • sensation d'oreille bouchée ;

  • hyperacousie (hypersensibilité au bruit).

Ces symptômes peuvent apparaître de façon isolée ou simultanée et peuvent être alternatifs. 

concert

Quels sont les types de traumatisme sonore ?

 

Il existe deux types de traumatisme sonore :

 

  • Le traumatisme aigu : accidentel, il est provoqué par une exposition soudaine et brutale à un niveau sonore excessif. Explosion, déflagration, coup de feu... Ce type de traumatisme peut provoquer des lésions immédiates et définitives comme une perte de l'audition ou encore, une perforation d'un tympan. Parfois, la perte d'audition peut être temporaire : en cas de traumatisme sonore, il faut consulter un spécialiste ORL rapidement pour pouvoir mettre en place un traitement et ainsi espérer récupérer une partie de ses facultés auditives. 

  • Le traumatisme chronique ou prolongé : il résulte d'une exposition répétée dans le temps à des niveaux sonores importants et survient généralement de manière progressive. Les causes les plus fréquentes de traumatisme chronique sont l'écoute prolongée de musique trop forte via un casque audio ou des écouteurs, mais aussi une exposition régulière au bruit dans le cadre professionnel. 

bruits

Que faire en cas de traumatisme sonore ?

 

Le traumatisme sonore est une urgence médicale. Dès l'apparition des premiers symptômes avec la sensation d'oreille bouchée et en cas de surdité soudaine, le patient doit impérativement consulter un médecin généraliste ou un spécialiste (ORL). Plus le trouble sera pris en charge rapidement, meilleures seront les chances de récupération. Le praticien réalise alors divers examens tels qu'une audiométrie tonale. La guérison repose généralement sur un traitement médicamenteux oral par corticoïdes et un repos auditif. Si la perte auditive se révèle définitive et implique le port d'un appareil auditif, le médecin spécialiste orientera alors son patient vers un audioprothésiste. 

 

test auditif

Comment prévenir les traumatismes sonores ? 

Pour éviter de souffrir un jour d'un éventuel traumatisme sonore responsable d'une surdité, des mesures préventives peuvent être mises en place au quotidien, afin de protéger l'oreille : 

  • limiter la durée d'exposition au bruit 

  • se tenir éloigné le plus possible des systèmes d'amplification du son 

  • porter des protections auditives en cas d'exposition au bruit (casque ou bouchons d'oreilles) 

  • contrôler le volume sonore des appareils du quotidien (télévision, téléphone, baladeur, casque...).

audiométrie

OTITE SEREUSE

L’otite séreuse est une maladie caractérisée par une inflammation persistqnte de l’oreille moyenne, c’est-à-dire de la partie de l’oreille située derrière le tympan. Cette inflammation est responsable d’un épanchement de liquide dans l’oreille moyenne qui provoque une baisse de l’audition.
Cette affection est fréquente et  est bilatérale dans plus de 2/3 des cas.

L’évolution est le plus souvent spontanement favorable. Cependant, si elle n’est pas soignée, elle peut  favoriser la survenue d’otites aiguës de façon répétées. Elle peut aussi laisser des séquelles sur le tympan et les osselets qui peuvent expliquer l’apparition d’une surdité résiduelle. Attention, chez l’adulte une otite séreuse doit toujours être explorée par un médecin, car elle est parfois causée par des affections graves comme une tumeur du rhinopharynx (en cas de forme unilatérale chez l'adulte, un examen endonasal (visualisation du cavum) sera réalisé)​​

otite séreuse

Quelles sont les causes de l’otite séreuse et comment la traiter ?

 

L’otite séreuse est généralement considérée comme la complication d’une rhinopharyngite ou d'une otite moyenne aigüe. Le tabagisme, la pollution, les allergies et les antécédents familiaux d’otite séreuse sont des facteurs de risque supplémentaire de cette pathologie.

Dans de rares cas, il peut s'agir d'une tumeur du cavum (au fond du nez)

Le traitement consiste dans un premiers temps à lune bonne hygiène nasale. On peut y associer un traitement médicamenteux à visée décongestionnante et anti inflammatoire. Lorsque l’évolution n’est pas spontanément favorable, il est parfois utile de mettre en place un traitement antibiotique, voir des aérateurs transtympaniques, plus communément nommées ‘’diabolos’’. Ces aérateurs permettent de restaurer une audition correcte en favorisant l’évacuation du liquide accumulé dans l’oreille moyenne. 

PERFORATION DE TYMPAN

Il s’agit d’un trou situé sur la membrane du tympan. La présence d’une perforation à 2 conséquences principales :

• Premièrement, comme le tympan n’est plus étanche, l’oreille est exposée à des risques d’infection. En présence d’une perforation tympanique il est donc important de ne pas faire pénétrer de liquide dans son oreille.


• La deuxième conséquence est une baisse de l’audition qui est plus ou moins importante en fonction de la taille et de la position de la perforation.

Quelles sont les causes de perforation tympanique ?

Les traumatismes représentent la première cause de perforation tympanique. Il peut s’agir de traumatismes directs, avec des coton tiges par exemple ou de traumatismes liés à la pression comme chez les plongeurs ou suite à une explosion. Les otites moyennes aiguës sont plus rarement incriminées. Si la perforation est due à un traumatisme récent, elle se referme souvent spontanément en quelques semaines. Si la perforation est plus ancienne, si sa taille est trop importante ou si elle est mal positionnée, il peut être nécessaire de réparer le tympan par une intervention chirurgicale appelée « tympanoplastie ».

Cette intervention consiste à refermer la perforation en utilisant différents procédés. 

perforation de tympan
tympanoplastie

ACOUPHENES

Le terme d’acouphène désigne la perception anormale de sons dans une ambiance silencieuse. Il peut s’agir de sifflement, de bourdonnement, de bruit de sonnerie ou de rugissement. Ce problème peut affecté une seule ou bien les deux oreilles. Il peut être transitoire ou persister de façon definitive. Les acouphènes consitutent une gene parfois importante mais sont rarement l’expression d’une maladie importante.

Quelle est la cause des acouphènes ?

 

Ils sont causés par des lésions des cellules de l’oreille interne. Quand ces cellules sont endommagées, elles envoient au cerveau des informations erronées qui indiquent au cerveau la présence d’un son qui n’existe pas en réalité.

Les lésions de l’oreille interne peuvent être dues à :

• Vieillissement normal de l’oreille lié à l’âge (presbyacousie)
• Un traumatisme par des bruits intenses
• Des médicaments toxiques pour l’oreille
• Des traumatismes craniens avec fracture de l’os temporal
• Maladie infectieuses et neurologiques rares

 

Quels sont les symptômes des acouphènes ?

La plupart des personnes perçoivent un son aigue sous la forme d’un sifflement permanent. Chez certaines personnes le son est pulsatile ou s’apparente à un bourdonnement. Ces sons peuvent parfois augmenter ou diminuer lors d’efforts physiques.

Il faut consulter un ORL si des acouphènes apparaissent et persistent au-delà de 1 à 2 semaines, sans causes évidente, si les acouphènes sont intenses et s’accompagnent d’autres symptômes comme une baisse de l’audition ou des vertiges, afin de poser un diagnostic précis et d’éliminer une causes grave ou pour laquelle un traitement est possible.

vertiges

 

Existe-il un traitement pour les acouphènes ?

 

Selon l'origine des acouphènes, il existe des techniques qui permettent de limiter leur retentissement sur la vie quotidienne.

Les aides auditives

Les personnes qui présent des acouphènes associée à une perte auditive peuvent constater une diminution de la gène lorsqu’il porte des aides auditives. Ces prothèses rendent les sons plus fort et plus intelligibles ce qui a pour effet de masquer les acouphènes.

Thérapies cognitives et comportementales

Ce traitement conduit avec un psychologue est basé sur l’apprentissage de comportements routiniers qui visent à vous distraire de l’acouphène et à progressivement vous en détacher.

Techniques de relaxation

De nombreuses techniques de relaxation peuvent être utiliser afin de mieux vivre avec la présence des acouphènes et de diminuer le retentissement des acouphènes sur sa qualité de vie

Technique de masquage des acouphènes

Elles font appels à des appareils auditifs qui délivrent des sons de faible intensité à l’oreille. Ce signal sonore permet parfois de masquer les acouphènes de façon efficace. D’ailleurs, ce principe est instinctivement utilisé par de nombreuses acouphéniques ,qui écoutent de la musique à faible intensité afin de diminuer la perception des sifflements le soir au moment de l’endormissement.

Traitements alternatifs

D’autre approche sont utilisées pour le traitement des acouphènes sans avoir cependant fait la preuve de leur efficacité, comme l’acupuncture, les infusions d’herbes naturelles ou les stimulations électrique. Avant d’avoir recours à de tels traitements demandez toujours l’avis de votre médecin.

acouphènes
acupuncture

DOULEURS

OTITE EXTERNE

Une otite externe est une infection de la peau qui tapisse le conduit auditif externe. Elle provoque une douleur intense de l’oreille qui s’associe parfois à un écoulement sale, une baisse de l’audition, une démangeaison du conduit auditif.​​

otite externe

Quelle est la cause de cette infection ?

Cette infection est souvent favorisée par des baignades répétées en piscine ou en milieu naturel. Les traumatismes de la peau du conduit auditif par coton tige, capuchon de stylo, trombone ou prothèses auditives sont régulièrement responsables d’otites externes.

Les germes pathogènes colonisent la peau à partir des zones irrités ou blessées du conduit.

natation

Comment traiter une otite externe ?

 

Lorsque l’infection est constituée, un traitement antibiotique local par gouttes auriculaires doit être proposé.  La mise en place d’un tampon à l’intérieur de l’oreille peut être proposée dans les cas les plus sévères. 

Un traitement médical contre la douleur par voie générale doit être associé. Il fait souvent appel à de l'ibuprofène, dans un premier temps en l’absence de contre-indication. Il est important de garder son oreille sèche durant le traitement. La baignade est donc déconseillée et l’oreille doit être protégée pour se laver les cheveux. Le cas échéant les prothèses auditives ne seront plus utilisées pendant la phase de guérison.

Il est possible de limiter les risques d’otite externe par les mesures suivantes :

ne pas chercher à nettoyer l’intérieur de ses oreilles. Le nettoyage doit se limiter à la partie externe visible du conduit. 
• lorsqu’un bouchon est constitué, il doit être évacué 
• si vous êtes un nageur :

– évacuer l’eau de vos oreilles puis utilisez éventuellement un séchoir pour éviter la stagnation d’eau dans vos conduits auditifs.
– utilisez des protections adaptées pour empêcher l’eau de pénétrer dans vos oreilles. Renouveler ses protections lorsque celles-ci sont usées ou sal

OTITE MOYENNE AIGUE

L’otite moyenne aigue est une inflammation d’origine infectieuse de la muqueuse de l’oreille moyenne (située en arrière du tympan).

Il s’agit d’une infection virale dans la plupart des cas mais une infection bactérienne est parfois en cause. La contamination infectieuse se fait à partir du rhinopharynx et des cavités nasales par la trompe d’Eustache (aussi appelée trompe auditive, qui permet de relier ces structures à l’oreille moyenne).

L’otite moyenne aiguë survient souvent pendant ou après une rhinopharyngite (rhume). Le patient se plaint d’une douleur à l’oreille, plus ou moins intense. Cette douleur est associée à une baisse de l’audition. Des signes infectieux généraux accompagnent le tableau avec une asthénie et un fébricule.

Il existe deux stades de l’otite moyenne aiguë :

l’otite congestive : c’est-à-dire sans épanchement. Il s’agit d’une simple inflammation de la muqueuse de l’oreille moyenne.
l’otite suppurée : lorsque l’inflammation s’accompagne d’un épanchement purulent en arrière du tympan; à ce stade l’otite peut-être soit collectée, soit perforée (si il y a une perforation du tympan).​

trompe d'Eustache
oreille

Comment traiter une otite moyenne aiguë ?

 

L’évolution est le plus souvent favorable spontanément ou sous traitement. Cependant dans 10 à 20% des cas, l’otite aiguë peut évoluer vers une otite chronique qui impose une prise en charge adaptée.

Le traitement est adapté en fonction du type d’otite :

Si l’otite est au stade congestif on mets en place:

• une désobstruction des fosses nasales à l’aide de sérum physiologique et parfois de vasoconstricteur intra-nasal.

• un traitement antalgiques et d’antipyrétiques.

• à ce stade, il n’est pas utile de recourir aux antibiotiques car l’évolution se fait vers une guérison en quelques jours.

Si l’otite au stade suppuré les traitements précédant sont associés à une antibiothérapie par voie orale. Une paracentèse peut être réalisée dans de rares cas. Il s’agit d’une incision du tympan, sous anesthésie, qui permet de drainer le pus situé en arrière du tympan. Ce geste permet d’identifier les germes responsables de l’otite et de déceler d’éventuelles résistances aux antibiotiques. Cette procédure est réservée aux otites graves, compliquées ou résistantes aux traitements habituels.

traitement par cachet
paracentèse

MYRINGITE

La myringite définie une inflammation de la membrane tympanique ou tympan. L’inflammation du tympan provoque une otalgie (douleur à l’oreille) très vive, brutale et persistante. Cette douleur est parfois associée à une otorrhée (écoulement de l’oreille) sanglante ou séreuse, qui apparait lorsque les bulles se percent. Une perte d’audition peut aussi être associée.

Il existe 2 types de myringite :

La myringite bulleuse ou phlycténulaire : il s’agit d’une affection du tympan probablement d’origine virale, qui survient fréquemment lors d’épisode de grippe ou de rhinite. On peut aussi la rencontrer au cours d’infections bactériennes, en particulier à Streptococcus pneumoniae, Streptococcus pneumoniae, Haemophilus influenzae ou Moraxella catarrhalis. Cette affection provoque l’apparition de bulles aussi appelées vésicules ou phlyctènes. Ces bulles qui sont caratéristiques de la maladie, correspondent à une rétention de liquide séreux entre la couche conjonctive et la couche épidermique du tympan.

La myringite réactionnelles : il ne s’agit pas d’une affection du tympan à proprement parler, mais d’une réaction inflammatoire du tympan, qui peut être provoquée par une otite moyenne aiguë, une otite externe, un barotraumatisme ou un cholestéatome.​​

pathologie pressionnelle

Comment traiter une myringite ?

Le traitement de la myringite bulleuse est le même que celui d’une otite moyenne aiguë. Il repose en première intention sur des traitements symptomatiques par des antalgiques simples comme du Paracétamol, associés à une désinfection des fosses nasales. Si les douleurs sont importantes ou prolongées, elles peuvent être soulagées par des gouttes auriculaires antalgiques, antiseptiques et anti-inflammatoires. L’ouverture des vésicules au moyen d’une aiguille à paracentèse peut être réalisée par une spécialiste ORL si les douleurs résistent au traitement et deviennent insupportables. Enfin une antibiothérapie par voie générale peut être proposée si une infection bactérienne est suspectée.

gouttes auriculaires

VERTIGES

 

VERTIGES POSITIONNELS

(cupulolithiases)

Le vertige est une sensation au cours de laquelle les patients ressentent une impression de mouvement par rapport à leur l’environnement. Il peut s’agir de mouvement circulaires ou rotatoire ou de mouvement de haut en bas à type d’oscillation.

Le vertige positionnel paroxystique bénin aussi appelé vertige de position, est le plus fréquent de tous les vertiges. C’est un vertige rotatoire, déclenché par les changements de position de la tête ; et un durent moins d’une minute.​

Le mécanisme à l’origine des vertiges positionnel reste souvent indéterminé. Cependant on retrouve parfois une notion de traumatisme crânien, d’infection ORL. On sait aussi que ce type de vertige touche deux fois plus les femmes que les hommes et survient surtout après 55 ans.​​​

Quelle est la cause de ces vertiges positionnels ?

Plusieurs systèmes concourent au maintien de l’équilibre : la vision, la proprioception (la sensibilité profonde du corps) et l’appareil vestibulaire de l’oreille interne. L’appareil vestibulaire est constitué d’organes capables de capter les mouvements linéaires et rotatoires de la tête. Il s’agit de trois canaux qui sont tapissés de milliers de capteurs sensitifs surmonté de petits cristaux de carbonate de calcium (les otolithes) qui agissent comme un pendule. Lors des mouvements de la tête le déplacement des otolithes génère de petites impulsions électriques que le cerveau se charge de décoder afin garder l’équilibre. Ces otolithes peuvent parfois se détacher de leur support. Lorsqu’ils sont mobilisés par des mouvements de la tête ils génèrent des messages erronés et puissant au cerveau et provoque une sensation de vertige intense caractéristique du vertige positionnel.

Quels sont les symptômes ?

 

Les symptômes sont représentés par l’apparition de vertiges rotatoires, survenant de manière soudaine déclenchés par des changements de position de la tête (Exemple : au lever, coucher). Ces vertiges sont souvent intenses et durent en général moins d’une minute (en moyenne 5 à 20 sec). Le patient ne présente par ailleurs aucune anomalie neurologique.

Cet état vertigineux aiguë paroxystique peut s’accompagner de :

• une instabilité entre les crises

• des nausées et vomissements

• une fatigue intense

Le diagnostic doit être évoqué devant les symptômes caractéristiques qui viennent d’être présentés. Un médecin ORL spécialisé peut ensuite confirmer le diagnostic au moyen de  tests.

vertiges

Comment traiter des vertiges positionnels ?

L’évolution se fait spontanément vers une guérison. Sans traitement spécifique, les troubles disparaissent le plus souvent en quelques jours ou semaines. Si les symptômes persistent ou qu’ils deviennent invalidants, par leur intensité ou leur répétition, un médecin ORL peut pratiquer une manœuvre thérapeutique appelé « manœuvre de Semon » ou "manoeuvre de Epley". Cette manœuvre qui a pour objectif d’évacuer les otolithes responsables de la pathologie n’est cependant pas toujours efficace du premier coup.

NEVRITE VESTIBULAIRE

La névrite vestibulaire aiguë est une maladie aiguë provoquée par une inflammation d’un des 2 nerfs vestibulaires. Ces nerfs issus du système vestibulaire de l’oreille interne contribuent de façon active au maintient de l’équilibre.

La névrite vestibulaire aiguë est une pathologie bénigne de bon pronostic. Les symptômes de la phase aiguë régressent spontanément au bout de quelques jours quelques jours. La récupération de la fonction vestibulaire peut elle durer jusqu’à quelques semaines et ne s’accompagne pas de perte auditive. Il est cependant possible d’observer des séquelles vestibulaires pouvant être à l’origine de récidives de vertige ou d’une instabilité dans le noir qui justifie le suivi par un médecin spécialisé.

 

 

virus de l'herpes

Quelle est la cause des névrites vestibulaires ?

L’origine de l’inflammation de ces nerfs n’est pas clairement identifiée. La cause pourrait être une infection virale notamment par des virus de la famille du groupe herpès : HSV, Epstein-Barr Virus, Cytomégalovirus, zona, varicelle…). Il pourrait s’agir aussi d’une cause vasculaire liée à des troubles circulatoires des vaisseaux de l’oreille interne.

infection virale

Quels en sont les symptômes ?
 

Les patients qui souffrent de névrite vestibulaire aiguë présentent un tableau de vertige. Ce vertige et souvent d’apparition rapide, il est intense est d’allure rotatoire (sensation de tourner sur soi-même ou que l’environnement tourne autour de soi). Des signent neuro-végétatifs à type de nausées et des vomissements accompagnent ce vertige. On ne note pas chez les patients de déficit neurologique ou de troubles de l’audition qui orienteraient vers d’autres diagnostics. L’ensemble de ce tableau se résorbe progressivement en l’espace de plusieurs heures à plusieurs jours.

vertiges

Comment fait-on le diagnostic ?

Le diagnostic d’une névrite vestibulaire aiguë est avant tout clinique. En l’absence de signes en faveur d’une cause neurologique centrale ou d’autres atteintes de l’oreille interne qui peuvent être à l’origine de vertige, le diagnostic est évoqué devant la survenu des symptômes qui viennent d’être cités.

Une évaluation de la fonction des nerfs vestibulaire peut être réalisée au moyen de tests.

VNS

Quel est le traitement ?

 

La cause de la névrite vestibulaire aiguë étant mal connue, l’essentiel du traitement repose sur des mesures symptomatiques :

• La verticalisation et la mobilisation précoce est impérative dès que de l’intensité des symptômes diminue. Elles permettent au système nerveux central de compenser le défaut de fonctionnement du nerf vestibulaire endommagé. Il s’agit du moyen le plus efficace pour accélérer la guérison.

• Une hydratation et un fractionnement des prises alimentaires s’impose en cas de vomissements importants en association à des médicaments anti-émétiques.

• Une corticothérapie pendant 6 jours peut être proposée en l’absence de contre-indication. Elle a montré un effet relatif sur la diminution de la durée des symptômes

• La rééducation vestibulaire peut être bénéfique, pour corriger la sensation de perte d’équilibre lorsque la phase aiguë est passée.

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HYDROPS COCHLEO-VESTIBULAIRE

L’hydrops cochléo-vestibulaire correspond à une hyperpression dans l’oreille interne, zone jouant un rôle déterminant dans l’équilibre. Cette hyperpression est la conséquence d’une accumulation de liquide endolymphatique ou un problème de réabsorption de ce liquide. Cela conduit à des sensations de vertige et d’hypoacousie et/ou acouphènes. ​ Selon le degré d’atteinte, l’hydrops de l'endolymphe peut causer un déséquilibre important qui entraîne des nausées et vomissements. Ces épisodes peuvent durer quelques heures comme plus longtemps. En cas de récurrence anormalement élevée, la perte auditive peut s’aggraver.

Le diagnostic de l’hydrops répond dans la plupart des cas à un diagnostic par élimination, c’est-à-dire lorsque les autres causes possibles des troubles associés ont été écartées.​​

 

Quelles sont les causes de l´hydrops endolymphatique ?

Diverses causes sont mises en exergue pour expliquer un hydrops de l’oreille interne :

  • la survenue d’une agression extérieure comme un virus ou un traumatisme sonore ;

  • une maladie auto-immune qui dérègle le système immunitaire ;

  • une infection de l’oreille. Dans ce cas on parle davantage de syndrome de Ménière, les symptômes disparaissant dès la guérison de l’infection ;

  • un stress émotionnel élevé ou choc émotionnel

  • une grande fatigue ;

  • la surconsommation d’aliments très salés ou qui contiennent de la caféine.

  • un facteur génétique, les proches des patients atteints ont 20% de risques de plus de développer un hydrops endolymphatique ;

  • des variations de pression barométrique comme l’altitude en avion ou montagne 

vertiges

Quel est le traitement ?

Si une bonne hygiène de vie est préconisée de prime abord, réduction des sels, sucres et excitants, il est  nécessaire d'y associer un traitement médicamenteux qui va aider à espacer les crises de vertiges, à réduire les hydrops endolymphatiques et à ralentir la survenue d’acouphènes. Dans le cas d’un stress intense, des médicaments contre l’anxiété peuvent être prescrits.

Face à une crise aiguë, les médicaments les plus usités sont :

  • La bétahistine, qui traite les vertiges ;

  • Les diurétiques, qui réduisent le volume de l’hydrops et donc la pression du liquide endolymphatique dans l’oreille interne ;

  • Les corticoïdes 

Des mesures chirurgicales peuvent être envisagées dans les cas d’atteintes les plus graves (maladie de Ménière avancée). Une intervention, qui vise à réduire la pression dans l’oreille interne, est pratiquée.

Elle peut prendre plusieurs formes :

  • un shunt endolymphatique c’est-à-dire le drainage de l’excédent de liquide endolymphatique ;

  • une ablation du labyrinthe : ce traitement chirurgicale a pour conséquence une perte totale de l'audition (cophose) ;

  • une neurotomie vestibulaire durant laquelle on sectionne le nerf du vestibule ;

L’appareillage auditif ne traite pas l’hydrops endolymphatique à proprement parler, mais atténue grandement les symptômes qui en découlent comme les acouphènes ou une hypoacousie séquellaire.

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PARALYSIE FACIALE

PARALYSIE FACIALE PERIPHERIQUE a frigore

La paralysie faciale a frigore, que l’on appelle aussi paralysie faciale idiopathique est une maladie qui provoque une paralysie transitoire des muscles d’un côté du visage. Il s’agit de la cause la plus fréquente de paralysie faciale d’origine périphérique.

L’atteinte du nerf entraine des symptômes d’un seul côté du visage, dont l’apparition se fait spontanément et en quelques heures. Ces symptômes évoluent de façon isolée sans autre trouble neurologique, ni affection de l’oreille associée.

• Au repos on peut observer une asymétrie du visage avec un effacement des rides du front, un sourcil abaissé, une diminution ou une absence de clignement de l’œil du côté atteint qui peut entraîner un larmoiement anormal. Une déformation de la bouche (attirée du côté sain), une joue pendante, une chute de la commissure des lèvres (la bouche penche du côté paralysé).

 

• Lors des mouvements volontaires, le patient ne peut plus, ou difficilement, bouger les muscles du visage du côté incriminé. Il lui est impossible de relever le sourcil, de plisser le front, de fermer l’œil, de gonfler les joues ou de siffler, le sourire est asymétrique.

D’autres signes témoignent de l’atteinte des autres fonctions du nerf facial. On peut noter :

• un œil sec

• un trouble du goût

• une hyperacousie douloureuse : douleur provoquée par les bruits forts

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Quelle est la cause de la paralysie faciale a frigore ?

La paralysie faciale a frigore semble être provoquée par une infection virale du nerf facial. Le virus herpes 1 (HVS1) endommage ce nerf qui assure normalement l’innervation motrice des muscles du visage et provoque leur paralysie. D’autres causes sont aussi évoquées comme une ischémie du nerf ou une atteinte auto-immune. Il n’existe pas de facteur de risque clairement identifié à cette affection qui touche les hommes et les femmes à tous les âges de la vie.

virus

Quel est le traitement ?

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Il n’existe pas de traitement de la cause de la maladie. La récupération se fait spontanément grâce aux mécanismes physiologiques de réparation des fibres nerveuses. Le traitement qui a pour objectif d’accélérer la récupération repose principalement sur une corticothérapie précoce en l’absence de contre-indication. Un traitement antiviral peut également être proposé.

Il est impératif de prendre soin de l’œil du côté atteint par une hydratation régulière à l’aide de collyres ou de pommades qui permettent de compenser le défaut de clignement de la paupière. Durant le sommeil l’œil doit être maintenu fermé par un dispositif adapté. Des séances de kinésithérapie douces peuvent également être réalisées afin d’accompagner la récupération du tonus musculaire.

La durée de la récupération est variable et dépend essentiellement de l’intensité du déficit initial. Elle s’étale généralement sur plusieurs mois et peut être mesurée par des tests objectifs comme l’électromyographie ou l’électroneuronographie. Si une récupération complète est souvent observée, la persistance d’un déficit moteur plus ou moins marqué n’est pas impossible. Une chirurgie pourra être proposée.

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