
PROBLEMES DE GORGE
(Pathologies de la bouche et du cou)
La prise en charge des problèmes de gorge s'attaque aux problématiques fonctionnelle, infectieuse, et tumorale. La chirurgie peut être proposée dans certain cas.
DOULEURS
(causes les plus fréquentes)
ANGINE
Nous possédons tous des amygdales qui sont situées dans la gorge au niveau du voile du palais, de chaque côté de la luette. Elles sont composées d’un tissu immunitaire qui participe à la lutte contre les infections. L'angine est une infection de ces amygdales. Il s'agit d'une pathologie fréquente. Elle est souvent d’origine virale et n’impose pas la prise d’antibiotique.

Qu’est-ce qu’une angine ?
On appel angine une infection des amygdales. Les amygdales sont des formations de tissu situées de part et d’autre du voile du palais, qui participent au fonctionnement du système immunitaire.
Les angines se manifestent classiquement par une douleur de la gorge lorsque l’on avale qui est associée à une fièvre et une fatigue plus ou moins intense. L’examen retrouve une augmentation du volume des amygdales qui peuvent être rouges ou bien tapissées d’un enduit blanchâtre purulent. La présence de ganglions gonflés et douloureux au niveau du cou n’est pas rare. Elles sont le plus souvent d’origine virale, mais des formes bactériennes sont possibles. Elles sont essentiellement dues à une infection par un streptocoque du groupe A. Cette bactérie qui peut être à l’origine de complications, doit être recherchée par un test de détection rapide. Ce test simple et indolore, consiste à prélever quelques gouttes de mucus dans la bouche au moyen d’un simple coton tige.
Comment traiter une angine ?
Lorsque l’angine est d’origine virale, la guérison survient spontanément en 3 à 5 jours. Le traitement vise donc à calmer la douleur par des médicaments antalgiques et diminuer la fièvre par des antipyrétiques.
Lorsque qu’un test de détection confirme que l’angine est d’origine bactérienne, la prise d’antibiotiques est nécessaire. Ils permettent d’éradiquer le germe est de limiter les risques de complication.
Dans quels cas être opéré des amygdales ?
L’amygdalectomie est une intervention qui a pour objectif de retirer les amygdales. Elle peut être proposée :
- Lorsque les angines, trop fréquentes, sévères, à l’origine d’abcès et/ou de douleurs chroniques et/ou de casseur.
- Lorsque leur volume est très important, les amygdales peuvent provoquer une gêne respiratoire ou des difficultés à déglutir.
LITHIASE SALIVAIRE
Une lithiase salivaire est une masse minérale formée de calcium que l’on appelle aussi calcul (caillou) dans le canal excréteur d’une des glandes salivaires. Il peut s’agir des glandes :
• Parotides : situées en dessous et en avant des oreilles
• Submandibulaires : situées sous la mâchoire
• Sublinguales : situées sous la langue
Les lithiases peuvent toucher toutes les glandes salivaires, cependant c’est la glande submandibulaire qui est le plus fréquemment atteinte.
Lorsqu’une lithiase obstrue l’évacuation de la salive, elle est à l’origine d’une douleur intense que l’on appelle : la colique salivaire.

Quelle est la cause des lithiases salivaires ?
Dans la majorité des cas, il s’agit de micro-cristaux présents dans la composition de la salive qui s’agglomèrent avec le temps. La cause exacte de ce processus est incertaine, mais quelques facteurs de risque ont été identifiés comme :
• le tabagisme
• les antécédents personnels ou familiaux de lithiases
• les maladies métaboliques comme la goutte ou le syndrome de Sjögren
Quels sont les symptômes ?
Les lithiases salivaires sont la plupart du temps asymptomatiques.
Lorsqu’elles se manifestent on observe 2 tableaux principaux :
• la hernie salivaire: il s’agit d’une tuméfaction de la glande salivaire touchée qui est associée à une sensation de pesanteur et de tension majorée au début du repas. Elle est provoquée par le blocage momentané et partiel de l’écoulement de la salive.
• la colique salivaire: il s’agit d’une douleur vive à type de tiraillement en regard de la glande qui survient souvent au même moment que la hernie.
Dans les formes les plus sévères, les lithiases peuvent provoquer une infection de la glande et du conduit salivaire que l’on appelle sialodochite (infection du conduit), ou sialadénite (infection de la glande). Ces infections se manifestent par une inflammation locale, une douleur vive, de la fièvre ainsi qu’une émission de pus lors de la pression de la glande salivaire.
Des examens complémentaires peuvvent être réalisés : il peut s’agir d’une radiographie (panoramique dentaire), d’une échographie, d’un scanner ou d’une sialendoscopie.

Comment traiter une lithiase salivaire ?
Le traitement varie en fonction de la symptomatologie clinique et de la taille des lithiases :
• lorsque le patient présente peu de symptômes et s’il s’agit d’un micro calcul (<2mm), le traitement est médical ; les symptômes de la colique salivaire sont traités par des médicaments antalgiques et antispasmodiques ; on y associe généralement des sialagogues, c’est-à-dire des substances qui permettent d’amplifier la sécrétion salivaire (rondelles de citron, bonbons acidulés…) ; des massages doux, plusieurs fois par jour, de la glande incriminée peuvent aider à l’évacuation des cristaux.
• quand les symptômes sont plus importants ou qu’il s’agit de macro calculs (>2mm), l’exérèse de la lithiase est souvent nécessaire ; elle peut être réalisée par différents procédés :
– la sialendoscopie: elle consiste à introduire dans le canal de la glande salivaire une fibre optique qui permet la visualisation du calcul, puis son exérèse.
– la lithotritie extracorporelle: elle permet de fragmenter les calculs par des ondes de choc pour permettre l’évacuation des résidus de petite taille par le canal glandulaire.
– la chirurgie endobuccale: elle est réservée aux les calculs les plus volumineux.
Enfin, si les épisodes de lithiases surviennent de manière récurrente malgré les traitements proposés, il est parfois préférable de réaliser l’ablation de la glande impliquée.
La prévention consiste majoritairement en des règles hygiéno-diététiques :
• une bonne hygiène buccodentaire et un sevrage tabagique.
• une hydratation suffisante pour éviter l’accumulation de minéraux et évacuer les lithiases de faible taille.
• la stimulation de la sécrétion salivaire (aliments acidulés, chewing-gum, eau gazeuse…).
PROBLEME THYROÏDIEN
( exemple de nodule)
La thyroïde est une glande endocrine située à la base du cou qui sécrète des hormones indispensables au bon fonctionnement de l’organisme. Des nodules peuvent apparaitre sur cette glande. Il s’agit de formations arrondies constituées de tissu thyroïdien ou de liquide. Ces nodules sont extrêmement fréquents et touchent plus de 1 personne sur 3 après l’âge de 50 ans.
Ils sont généralement indolores et ne provoquent aucun symptôme. Leur découverte se fait souvent par hasard, au cours d’une échographie du cou ou d’un scanner réalisées pour un tout autre motif.

Quel bilan doit-on réaliser ?
Deux examens sont prescrits en première intention :
• Premièrement, un dosage des hormones thyroïdiennes dans le sang pour s’assurer que les nodules n’en produisent en quantité excessive.
• Deuxièmement, une échographie du cou. C’est l’examen de référence. Il permet d’analyser les nodules avec précision et de distinguer les nodules bénins, des nodules suspects qui peuvent être de nature cancéreuse.
En cas de doute, une ponction à l’aiguille fine des nodules à risque peut compléter le bilan. L’analyse au microscope des cellules ainsi prélevées permet d’orienter le patient vers une prise en charge adaptée.

Quel traitement peut-on proposer ?
La plupart des nodules sont bénins et ne provoquent aucun symptôme. Ils doivent cependant bénéficier d’une surveillance médicale au long cours afin de contrôler leur évolution.
Si les nodules sont suspects ou lorsqu’ils sécrètent une quantité excessive d’hormone, un geste chirurgical est parfois réalisé. L’intervention consiste à retirer une partie de la thyroïde ou sa totalité afin d’analyser la nature des nodules et de couper cours à leur évolution.
Les nodules de la thyroïde sont fréquents et doivent bénéficier d’un bilan et d’une prise en charge adaptée. Si vous souhaitez en savoir plus n’hésitez pas à en parler à votre médecin.

TUMEUR
Les cancers de la sphère ORL désignent les cancers situées au niveau des voies aérodigestives supérieures c’est à dire de :
• la cavité buccale
• l’oropharynx (en arriere de la bouche)
• le nasopharynx (en arrière du nez)
• le larynx (organe de la voix qui comporte les cordes vocales)
• l’hypopharynx (arrière du larynx)
• les fosses nasale et les sinus
Plus de 9 cancers ORL sur 10 sont des carcinomes épidermoïdes qui proviennent d’une dégénérescence de la muqueuse qui tapisse la sphere ORL.

Quels sont les facteurs de risque ?
Plus de 9 cancers sur 10 sont provoqués par une consommation chronique de tabac ou d’alcool. L’association de ces 2 substances toxiques à un effet multiplicatif sur le risque de cancer. Le risque augmente avec la quantité et la durée de l’intoxication.
Les adénocarcinomes de l’éthmoïde sont souvent provoqués par une exposition professionnelle à la sciure de bois.
Les carcinomes indifférenciés du nasopharynx touchent préférentiellement certains groupes ethniques et sont favorisés par une infection par le Virus Epstein Barr (EBV).
Certains carcinomes de l’oropharynx sont favorisés par une infection de la muqueuse par des souches oncogènes du Papilloma Virus Humain (HPV).

Quels sont les signent évocateurs ?
Les symptômes sont très variés. Ils sont fonction de la localisation de la tumeur. Il est impossible ici de tous les lister mais certains signent doivent alerter et conduire à une consultation médicale notamment chez les patients fumeurs :
• une blessure de la cavité buccales qui ne disparait pas
• des difficultés persistantes de déglutition
• une modification durable de la voix
• l’apparition de ganglions ou d’une tuméfaction ferme au niveau du cou
• des douleurs de la gorge ou du cou irradiant au niveau de l’oreille

Comment faire le diagnostic ?
Un médecin ORL peut identifier les lésions cancéreuses par un examen clinique en consultation, au moyen d’abaisses langue et d’un fibroscope. Si une lésion à risque de cancer est détectée, le médecin ORL organisera un examen endoscopique sous anesthésie générale qui permettra de réaliser un prélèvement (biopsie) dont l’analyse au microscope permet de définir la nature cancéreuse.
Si cette biopsie confirme le diagnostique de cancer, un complément de bilan sera réalisé afin de préciser l’importance de la maladie. Ce bilan comprend essentiellement :
• un scanner et/ou une IRM de la sphere ORL
• un scanner du thorax
• un bilan dentaire
• un bilan nutritionnel
• un bilan pré-opératoire
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Quels sont les traitements possibles ?
Les traitements sont adaptés à chaque patient en fonction de nombreux paramètre comme :
• le type de cancer
• l’extension locale, la présence de métastases ganglionnaires ou à distance
• l’état générale et la présence de maladies associées
Chaque cas est étudié par un groupe d’expert qui propose un traitement optimal en Réunion de Concertation Pluridisciplinaire (RCP). La décision de traitement est exposée au patient par son médecin référent.
Les traitements font appels à 3 méthodes principales qui sont utilisées seules ou en association.
• La chirurgie qui consiste à retirer la tumeur et les ganglions du cou. Elle est parfois un geste associée de reconstruction de la zone opérée par l’utilisation de lambeaux
• La radiothérapie qui consiste à détruire les cellules tumorales en délivrant des rayons de haute énergie au travers de la peau.
• La chimiothérapie qui fait appel à des médicaments anti-cancéreux conventionnels ou à des traitement plus récents appelés biothérapies, thérapie ciblées ou immunothérapies.

Comment surveiller après le traitement initial ?
Une surveillance clinique régulière (en consultation) est indispensable après le traitement initial. Elle à 3 objectifs :
• dépister l’apparition de récidive de la maladie
• identifier la survenue d’un deuxième cancer
• évaluer, prévenir et traiter les séquelles de la maladie et du traitement
Le rythme de de cette surveillance est d’abord rapproché par une consultation tous les 3 mois, puis si l’évolution est favorable, elle peut être progressivement espacée.

TROUBLES DE LA VOIX
Les troubles de la voix sont nombreux et sont regroupés sous le terme de dysphonie.
La voix peut être enrouée, voilée, cassée ou devenir plus aigue ou plus grave, plus faible ou plus fatigable. Ces troubles résultent toujours d’un défaut de vibration des cordes vocales.
Quelles sont les principales causes de dysphonie ?
Les causes sont multiples . Voici les plus fréquentes :
- LARYNGITES
- MALMENAGE VOCAL
- TUMEUR

Qu'est ce qu'une laryngite ?
La laryngite est une inflammation du larynx qui affecte essentiellement les cordes vocales. Elle est responsable d’un œdème, d’un aspect inflammatoire, rouge et hypervascularisé du plan glottique. La laryngite aiguë se distingue de la forme chronique par une durée d’évolution inférieure à 2 ou 3 semaines. distingue les laryngites aigues qui sont souvent provoquées par une infection virale et qui guérissent rapidement, des laryngites chronique qui persistent dans le temps et dont la fumé du tabac ou le reflux gastro-oesophagien peuvent être responsables.
Quels sont les causes de laryngite aiguë ?
• origine infectieuse : virale le plus souvent associé à une rhinopharyngite banale ; une surinfection bactérienne est possible
• origine traumatique :
– Forçage des cordes vocales : hurlements, chant forcé
– Traumatismes externes : choc laryngé, strangulation ou intubation traumatique
• origine allergique
Il existe des facteurs de risque qui prédisposent à la survenue d’une laryngite comme le tabagisme, l’exposition chronique aux poussières et le reflux gastro œsophagien.

Quels sont les symptômes d’une laryngite aiguë ?
Le mode de présentation est variable selon la cause et l’intensité de la laryngite. L’ensemble des symptômes suivant est cependant toujours présent de façon plus ou moins marquée :
• une dysphonie, c’est à dire une voix modifiée, enrouée ou éteinte
• une dyspnée laryngée c’est à dire une difficulté respiratoire à l’inspiration qui peut être accompagnée d’un :
– tirage : creusement du sternum et des creux sous claviculaire à l’inspiration
– cornage : bruit rauque et intense lors de la respiration
• une toux souvent sèche, non productive
• des douleurs ou une gêne laryngée

Comment traiter une laryngite aiguë ?
Le traitement est essentiellement symptomatique lorsque la cause est virale ou mécanique. Il associe un repos vocal et des antalgiques. Un traitement des facteurs prédisposant comme un reflux gastro-œsophagien et l’éviction du tabac peut être associé.
Dans les formes les plus sévères, un traitement par corticoïdes en cure courte permet une résolution rapide des symptômes en l’absence de contre-indication.
Les antibiotiques sont réservés aux formes bactériennes des laryngites qui restent relativement rares mais qui sont potentiellement sévères.
Des aérosols humidificateur d’air associés à des corticoïdes et de l’adrénaline peuvent contribuer à une résolution plus rapide des symptômes notamment pour les laryngites sous glottiques de l’enfant.
En cas de mauvaise tolérance respiratoire ou de résistance aux traitements précédemment décrits, une prise en charge en en milieu hospitalier en urgence s’impose.

GONFLEMENT
Le gonflement du cou est dû à une accumulation de liquide ou à une inflammation des tissus du cou. Il peut résulter d'infections, de blessures ou d'interventions chirurgicales. Des affections cutanées bénignes ou des kystes peuvent provoquer de petites zones de gonflement. Des ganglions lymphatiques gonflés indiquent souvent des infections virales ou bactériennes. Une glande thyroïde hypertrophiée peut également provoquer un gonflement du cou. Dans de rares cas, le gonflement peut être un signe de cancer.

ADENOPATHIE
Une adénopathie est une augmentation de la taille d’un ganglion lymphatique. Les ganglions constituent l’un des principaux mécanismes de défense du corps contre les infections et les tumeurs en jouant le rôle de barrière ou de filtre.
Souvent inquiétantes pour les patients, les adénopathies peuvent avoir de multiples causes, certaines fréquentes et totalement bénignes, d’autres plus rares ou graves.
Quels sont les causes des adénopathies ?
Les causes les plus fréquentes d’adénopathies sont généralement sans gravité :
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Une infection des voies ORL
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Une infection par EBV (mononucléose)
D’autres causes, plus rares, peuvent être graves, telles que :
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Une tumeur solide, (par exemple un cancer du sein)
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Une leucémie
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Une infection par le VIH, la tuberculose ou d’autres infections ;
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Des pathologies auto-immunes inflammatoires.
Parfois, aucune cause n’est retrouvée pour expliquer l’origine du gonflement d’un ganglion. Les médecins parlent alors d’adénopathie idiopathique.

Quels sont les symptômes ?
Parfois, seul le ganglion est enflé et ne provoque aucun symptôme particulier. Mais il peut aussi être associé à une multitude de symptômes.
Les adénopathies peuvent se présenter sous différentes formes selon les circonstances cliniques
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Une adénopathie isolée (touchant un seul ganglion lymphatique) ou une polyadénopathie (plusieurs ganglions lymphatiques sont touchés)
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Le ganglion concerné peut être mou ou dur ;
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Des douleurs au niveau du ou des ganglions gonflés ;
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Des signes d’inflammation au niveau des ganglions :
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Une rougeur de la peau au niveau du ganglion concerné ;
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Une sensation de chaleur au toucher ;
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Une sensibilité douloureuse au toucher ;
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Des signes généraux :
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Une fièvre ;
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Des signes ORL (écoulement nasal, mal de gorge, nez bouché, éternuements, …) ;
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Des douleurs articulaires ;
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Une éruption cutanée ;
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Une altération de l’état général (fatigue, amaigrissement, …).
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Comment faire le diagnostic d’une adénopathie ?
La découverte d’une adénopathie ne requiert pas nécessairement un avis médical. En revanche, il faut impérativement consulter dans l’une des situations suivantes :
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Le ganglion lymphatique touché est très douloureux et/ou suppure (écoulement de pus ou de lymphe) ;
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Si les symptômes associés à l’adénopathie persistent plus de quelques jours ou s’aggravent brutalement ;
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Si la personne présente un facteur de risque (accident d’exposition au sang, griffure de chat ou de gibier, morsure de rat, …).
La consultation médicale a pour objectif de rechercher l’origine de l’adénopathie. Grâce à la palpation des ganglions, le médecin détermine tout d’abord les caractéristiques de l’adénopathie (nombre de ganglions atteints, localisation, taille et consistance du ganglion, état de la rate, symptômes associés, antécédents médicaux, …).
En fonction de la cause suspectée, le médecin peut prescrire différents examens complémentaires pour établir le diagnostic (examens sanguins, analyses sanguines sérologiques, radiographiques, biopsie,...)

Comment traiter une adénopathie ?
Le traitement de l’adénopathie repose principalement sur le traitement de son origine. Une infection nécessite la mise en place d’un traitement anti-infectieux :
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Un traitement antibiotique en cas d’infection bactérienne ;
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Un traitement antiviral en cas d’infection virale ;
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Un traitement antiparasitaire en cas d’infection parasitaire.
Dans le cas des causes plus graves, comme les cancers solides, les leucémies et les lymphomes, une ou plusieurs thérapies anticancéreuses (chimiothérapie, radiothérapie, chirurgie, immunothérapie, …) sont mises en place selon la nature de la tumeur, sa localisation et son stade de gravité. Un curage ganglionnaire (ou lymphadénectomie) peut être pratiqué. Il s’agit d’une intervention chirurgicale consistant à enlever un ou plusieurs ganglions d’une région ganglionnaire. Cette intervention permet de retirer des ganglions lymphatiques qui contiennent des cellules cancéreuses ou d’autres ganglions lymphatiques, lorsque le risque de propagation tumorale est élevé
Les adénopathies idiopathiques disparaissent généralement d’elles-mêmes, sans traitement, en quelques jours à quelques semaines. Dans tous les cas, un traitement par des médicaments corticoïdes ne doit jamais être envisagé sans connaître la cause exacte d’une adénopathie.

KYSTE DU TRACTUS THYRÉOGLOSSE
Il s’agit d’une malformation congénitale bénigne du cou, qui se manifeste par l’apparition d’une masse souvent visible et palpable, située juste au-dessus du cartilage thyroïde (pomme d’Adam). Ce kyste est composé de tissu embryonnaire ectodermique (qui forme la peau) qui aurai dû disparaitre au cours de l’embryogénèse. Ces kystes touchent autant les hommes que les femmes et se révèlent souvent chez l’enfant ou l’adulte jeune.
Comment faire le diagnostic d’un kyste du tractus thyréoglosse ?
La présentation clinique est souvent très évocatrice. Le kyste se présente sous forme d’une masse de quelques centimètres, située au milieu du cou, en regard de la membrane thyro-hyoïdienne (au niveau de la pomme d’Adam). Cette masse est mobile à la palpation, elle est souple et suit le mouvement du larynx lorsque la personne avale ou tire la langue.
L’apparition du kyste est souvent progressive, mais parfois, il peut se révéler par un épisode inflammatoire ou infectieux qui provoque une augmentation rapide de sa taille, une rougeur et une douleur en regard.

Quels examens sont nécessaires ?
Une imagerie est indispensable. Une échographie permet souvent de confirmer le diagnostic, cependant un scanner ou une IRM cervicale doivent toujours être réalisés afin de parfaitement définir la taille, la forme et les limites du kyste. Ces examens permettent de guider un geste chirurgical et de s’assurer que la glande thyroïde est en position anatomique habituelle. Un dosage de la TSH (hormone de régulation de la thyroïde) doit être réalisé pour s’assurer du bon fonctionnement de la glande thyroïde.

Quel est le traitement du kyste thyréoglosse ?
Le traitement est exclusivement chirurgical. Il est nécessaire d’enlever le kyste pour l’analyser au microscope et s’assurer de sa nature bénigne. La chirurgie met fin à l’évolution du kyste, qui avec le temps à tendance à grossir et qui peut être le siège d’infections sévères. Le geste est réalisé sous anesthésie générale. Le kyste est retiré au travers d’une incision limitée réalisée au niveau du larynx. Au cours du geste, il est nécessaire de retirer un fragment de l’os hyoïde (un os du cou sur lequel se fixe le kyste). Ceci permet d’enlever la masse dans sa totalité et de prévenir une éventuelle récidive dont le risque est faible <5%. Si le kyste est découvert au décours d’une infection, il faut attendre que celle-ci guérisse avant de réaliser le traitement chirurgical.